Chaque jour, et ce depuis de nombreuses années, dans le milieu du loisir, des hommes, des femmes, des personnes âgées, des jeunes, des personnes handicapées, des travailleurs, des chômeurs consacrent du temps et des ressources à animer leurs milieux de vie local, régional ou national; à créer et à maintenir des lieux d'apprentissage, de solidarité, d'échanges et de mieux-être. Ils dédient leur temps libre au temps libre des autres; créent des emplois, font de la prévention, partagent leurs valeurs et agissent comme créateurs de qualité de vie. Ils rappellent le bonheur de vivre, de grandir, de partager, de s'épanouir par la coopération, le respect de soi et des autres à travers le loisir.
En réponse aux besoins de leurs milieux alimentés par des valeurs et des convictions profondes dans le cadre d'autonomie et de démocratie qu'ils se sont donnés, des hommes et des femmes ont choisi l'engagement social en loisir. Ils ont opté pour le modèle associatif, un lieu de coopération.
La force motrice des activités du loisir associatif au Québec est le bénévole. Pour ce dernier, loisir ne représente pas un concept abstrait ou un simple geste de consommation, mais plutôt une passion, un intérêt pour une ou plusieurs disciplines ou des groupes de notre société. Le loisir est prétexte à la création d'un lieu d'appartenance, la réponse au besoin d'échanges et d'engagement social.
Selon la plus récente étude du Laboratoire en loisir et vie communautaire (UQTR) Le bénévolat en loisir et en sport, 10 ans après, on peut estimer à 590 000 le nombre de bénévoles en loisir, un engagement représentant 106 millions d’heures, 1,9 milliard de dollars au salaire moyen et 57 000 postes à temps plein.
Des citoyens engagés
Le bénévolat en loisir contribue en premier lieu à la qualité de vie des personnes et des communautés. Il procure également une grande satisfaction à ceux et celles qui le pratiquent et joue un rôle indispensable dans le développement du loisir et l'évolution de la société. On indique que « Le bénévole est celui qui s’engage de son plein gré et de manière désintéressée dans une action organisée au service de la communauté ». **
Les bénévoles en loisir dédient leur temps libre au loisir des autres. Ils le font sur une base libre et volontaire ce qui constitue un fondement à respecter. Ils ne doivent pas être assimilés à une main-d’oeuvre gratuite.
Ce vaste mouvement regroupant des milliers de citoyens est connu pour sa capacité de prise en charge de responsabilités communautaires et sociales. Toutefois, ce qui semble moins admis, est que l’engagement du citoyen nécessite un cadre et des conditions qui favorisent la consolidation et le développement de son action. Cette reconnaissance doit se concrétiser notamment par la récurrence d’un financement, l’accès à des ressources humaines et techniques et à de la formation. Dans ce sens, la remise annuelle de prix bien que très appréciée, ne peut se substituer à la nécessité d’avoir accès à des ressources qui témoignent concrètement du respect et de la reconnaissance portés à l’engagement bénévole en loisir.
Les bénévoles constituent un capital humain à préserver et à développer. Qu'on en juge :
Selon la plus récente étude, on peut estimer à 590 000 le nombre de bénévoles en loisir, un engagement représentant 106 millions d’heures, 1,9 milliard de dollars au salaire moyen et 57 000 postes à temps plein. ***
« En réponse aux besoins de leurs milieux, alimentés par des valeurs et des convictions profondes, dans le cadre d’autonomie et de démocratie qu’ils se sont donnés, ces hommes et ces femmes ont choisi l’engagement social en loisir. Ils ont créé un modèle associatif, un lieu de coopération. Il s’agit d’un puissant levier « partenarial » pour l’État, d’une offre de services fortement décentralisée, d’un modèle de rapprochement entre l’utilisateur et le fournisseur de services et de l’un des hauts lieux de l’engagement bénévole dans la société québécoise ». ****
Il est en conséquence impérieux de se rappeler, comme l’indique les récents travaux du Laboratoire en loisir et vie communautaire, que les bénévoles veulent principalement servir une cause collective à laquelle ils croient, vivre leur loisir, leur passion et rendre service, et que d’autre part, les associations dont ils se dotent sont la pierre angulaire du loisir public et associatif.
** Bénévolat et volontariat dans la vie économique, sociale et politique. Éditions Les études de la documentation française.
*** Laboratoire en loisir et vie communautaire, UQTR. Le bénévolat en loisir et en sport, 10 ans après – 2014.
**** Conseil québécois du loisir. Le loisir d’agir ensemble – décembre 1995.