Le loisir culturel est un ensemble d’activités qui contribuent au développement personnel et collectif. Celles-ci relèvent essentiellement du domaine des arts, des lettres et du patrimoine.
C'est sous le thème Tisser des liens, croiser des idées que le Conseil québécois du loisir, l’Association québécoise du loisir municipal et le Regroupement des unités régionales de loisir et de sports devaient présenter le 3e édition de la Journée nationale du loisir culturel.
L’événement, qui devait se tenir le 2 avril 2020 à Drummondville a dû être remis en raison de l'annulation des rassemblements suite à la déclaration de la pandémie de la Covid-19. La rencontre se tiendra de façon virtuelle au printemps 2021. Tous les détails seront disponibles dans la section Événements.
Le Conseil québécois du loisir, l’Association québécoise du loisir municipal et le Regroupement des unités régionales de loisir et de sports présentaient la 2e édition de la Journée nationale du loisir culturel ayant comme thème : Un carrefour d’idées et d’actions collectives.
L’événement, qui s'est déroulé le 25 avril 2019 à Drummondville, regroupait quelques 120 représentant·es des organismes nationaux de loisir culturel et de leurs membres, des intervenant·es en loisir culturel des Unités régionales de loisir et de sport ainsi que des agent·es culturel·les des municipalités provenant de l’ensemble des régions du Québec.
Ces moments d’échanges et de réseautage ont contribué à nourrir et multiplier les collaborations entre les organisations visant à permettre une plus grande accessibilité au loisir culturel et aux pratiques amateurs et ce, partout au Québec.
Cet intérêt manifeste des réseaux de chacun des partenaires témoigne d’une volonté des organisations à poursuivre et intensifier les collaborations en loisir culturel pour mieux orchestrer les actions et les pratiques existantes.
Vous pouvez consulter deux des présentations de la Journée, soit :
Le loisir culturel, une rôle essentiel dans le système culturel québécois : enjeux et défis par Sonia Vaillancourt
Concertation, collaboration, partenariat : trois modèles d'interaction en loisir culturel par Maryse Paquin, Ph. D.
C’est le 28 septembre 2017 que s'est déroulée à Montréal la Journée du loisir culturel. Réunis au Centre d’archives de Montréal (BAnQ), une centaine d’intervenant·es en loisir culturel et pratiques culturelles en amateur des milieux associatif, municipal et scolaire ont profité de l'occasion pour réfléchir et échanger sur leurs contributions à l’offre d’activités culturelles et à l’accessibilité de celles-ci partout et pour tous.
L’événement s’inscrit des démarches entreprises afin d’obtenir une véritable reconnaissance de ces pratiques dans la nouvelle Politique québécoise de la culture en élaboration ainsi que dans le plan d’action qui en découlera. La Déclaration du loisir culturel, adoptée par 11 réseaux nationaux du loisir culturel et leurs partenaires municipaux et régionaux, représentants des dizaines de milliers de membres et de participants, a été déposée à cette occasion.
En contexte de renouvellement de la Politique québécoise de la culture, un document phare qui guidera les actions et investissements gouvernementaux pour les années à venir et qui aura un impact majeur sur l’ensemble des intervenants et des composantes du système culturel québécois, les organismes partenaires et les participants à la Journée du loisir culturel rappellent les valeurs et les principes qui sous-tendent la contribution du loisir culturel et des pratiques en amateur à la culture au Québec et précisent leurs attentes.
Considérant le loisir culturel comme un ensemble d’activités contribuant au développement personnel et collectif, relevant essentiellement des domaines des arts, des lettres et du patrimoine et s’inscrivant dans la définition de l’UNESCO de la culture à l’effet qu’il s’agit de l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social;
Considérant les assises politiques et juridiques internationale, canadienne et québécoise de la culture et du loisir ainsi que leur importance pour l’épanouissement de la société québécoise et de ses citoyens;
Considérant l’engagement significatif et historique des organismes, des municipalités et de leurs milieux respectifs en matière de loisir culturel (arts, lettres et patrimoine);
Considérant le rôle déterminant de loisir culturel et des pratiques en amateur dans l’accessibilité, la diversité, la créativité, la promotion, la diffusion et l’appropriation de la culture pour tous (1) de même que leur apport à l’épanouissement de la langue française;
Considérant l’apport du loisir culturel dans la médiation culturelle, l’éducation, la formation des publics et la relève en culture;
Considérant la dimension essentielle de l’engagement citoyen et bénévole, le caractère démocratique et la gouvernance participative en loisir culturel au sein des organismes et de leurs réseaux;
Considérant la fragilisation des organismes de loisir culturel et de leurs réseaux par l’absence d’une véritable reconnaissance de leur apport à l’accessibilité à la culture et d’un soutien adéquat à leur mission et à leur développement;
Considérant la diversité des personnes, clientèles et communautés rejointes partout au Québec et la contribution du loisir culturel au développement du capital social des communautés;
Considérant les retombées positives, collectives et individuelles du loisir culturel dans des domaines tels que la santé, l’éducation, la langue, l’économie, l’appartenance, l’inclusion et l’ouverture, le patrimoine et la vitalité régionale, rurale et urbaine;
Considérant que les études ont démontré que les personnes qui s’adonnent à des pratiques culturelles en amateur ont un univers culturel plus riche et varié et que cette situation se traduit généralement par de plus fortes consommation, fréquentation et participation culturelles;
Considérant l’article 5 de l’Agenda 21 de la culture du Québec affirmant qu’il convient de « Valoriser la pratique en amateur et la médiation culturelle » et « Miser sur le loisir culturel comme lieu d’apprentissage et d’appropriation citoyenne »;
Considérant la première orientation du projet de Politique québécoise de la culture. Partout, la culture : S’épanouir individuellement et collectivement grâce à la culture affirmant que « … la reconnaissance et le soutien des dimensions culturelles du loisir, en incluant la pratique d’activités culturelles en amateur, contribuent à élargir les possibilités qui s’offrent à tous ».
Montréal, le 28 septembre 2017
Les choix qui sont faits dans cette politique impliquent de repenser les modes d’interaction des entités gouvernementales, entre elles et avec les milieux concernés, que ce soit sur une base territoriale ou sectorielle, et ce, en portant une attention accrue aux attentes des citoyennes et des citoyens.
Voici les principes sur lesquels s’appuie cette politique culturelle :
Cette politique culturelle s’articule autour de quatre grandes orientations qui traduisent la vision gouvernementale quant à la place de la culture dans la société. Ces orientations s’appuient sur les trois dimensions du développement durable, à savoir les dimensions sociale, environnementale et économique. Elles sont étroitement liées et interdépendantes en ce qui a trait à leur conception et à leur mise en œuvre.
Les organismes nationaux de loisir culturel, membres du CQL, ainsi que leurs organisations locales et régionales contribuent à l’épanouissement individuel et collectif grâce à la culture en :
Au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) de 1999, Lise Santerre a soutenu que le modèle de la démocratie culturelle « reconnaît la portée sociale de la culture, qui peut contribuer à la revitalisation du lien social, au renforcement de l’identité culturelle, à l’intégration de groupes minoritaires ou des exclus. La démocratie culturelle privilégie la participation active à la vie culturelle, notamment via les pratiques en amateur ».
La prise en charge par les citoyens des pratiques et des œuvres de la culture telle que rendue possible par la démocratie culturelle, au cœur du loisir culturel, se traduit à long terme par la réappropriation de son pouvoir d’agir (empowerment) et l’engagement envers sa collectivité et sa culture. Elle encourage la valorisation de la personne, de son potentiel créateur et de son potentiel d’apprentissage. Par la diversité des formes d’expression du loisir culturel, la culture voit son rayonnement décuplée : tant les clubs d’aîné·es, les festivals populaires, les camps de jour et de vacances artistiques, les groupes marginaux que la jeunesse trouvent dans le loisir culturel un lieu de rassemblement, d’expression et de création.
Le loisir culturel est tout désigné pour répondre au besoin de certaines régions et collectivités de contribuer à freiner l’exode des jeunes, d’attirer de nouvelles populations en plus d'être un formidable vecteur d'intégration pour les personnes issues de l'immigration. La clé de leur engagement réside en la possibilité d’être acteurs et actrices et non seulement spectateurs et spectatrices de la culture.
La pratique en amateur ne s’oppose pas à la pratique professionnelle. Bien au contraire, en suscitant l’intérêt pour les arts, la culture et le patrimoine, elle est un terreau fertile qui favorise l’éclosion du talent, la pratique professionnelle de l’art, forme la relève et développe les publics.
Stratégies d'intégration du loisir culturel au système culturel québécois
Mémoire présenté à l'Université du Québec à Trois-Rivières pour la maîtrise en loisir, culture et tourisme
par François R. Derbas Thibodeau
Loisir, culture et politique culturelle : Réalité et perspectives
Par André Thibault, Ph. D. et Daniel Caron
Publié dans l'Observatoire québécois du loisir (Volume14 - Numéro 8, 2017)
Le loisir culturel, bien plus que des arts en amateur
Par André Thibault, directeur de l’Observatoire québécois du loisir (Volume 10 - Numéro 5, 2012)
Enquête sur les pratiques culturelles au Québec
Les pratiques culturelles selon la génération des baby-boomers et des jeunes de 25 à 34 ans de 1979 à 2009
Mécanisation et industrialisation des loisirs culturels domestiques des Québécois
par Rosaire Garon, direction de la recherche, des politiques et du lectorat, ministère de la Culture et des Communications du Québec
Publié dans l'Observatoire québécois du loisir (Volume 2 - Numéro 11, 2005)