Qu'est-ce que le loisir

Par loisir, on entend les activités librement choisies par plaisir dans le but d'un accomplissement et d'un enrichissement personnel ou collectif.

Qu’est-ce que le loisir?

Le temps libre est le temps dont dispose une personne après s'être acquittée de ses obligations personnelles, familiales, sociales et civiques. Les activités réfèrent à la participation active d'une personne à l'une ou l'autre forme de loisir...

Quant à la liberté de choix, c’est la possibilité qu'a une personne de pratiquer des activités qui lui plaisent et qui répondent à ses besoins de détente, de repos, de divertissement ou de développement selon ses goûts, habiletés, aspirations ou ambitions.

Le loisir est par définition multidimensionnel. Il peut se définir de diverses manières selon le contexte et l’époque.

  • «Il est l’ensemble des comportements choisis et à valeur hédoniste auquel une personne, à titre individuel ou en groupe affinitaire, peut s’intéresser ou s’adonner dans son temps libre, avec les ressources dont elle dispose, en rapport avec les gratifications qu’elle en attend.»
  • «La liberté de choix en loisir doit provenir d’une motivation interne qui s’exerce en l’absence de contrôle externe, non choisi.» Dans ce contexte, le loisir favorise l’accomplissement et l’enrichissement personnel.
  • Le loisir est aussi apprécié par la notion d’expérience qui est subjective pour chaque individu ce qui réfère aux comportements humains.
  • Le loisir est souvent caractérisé par son rôle central dans l’occupation du temps libre qui se distingue du temps alloué au travail, aux obligations familiales et personnelles.
  • Le loisir peut aussi être associé aux différentes activités culturelles, de plein air, socio-éducatifs, scientifiques, sportifs ou touristiques mais également à l’engagement social-citoyen, le bénévolat à travers ces activités notamment auprès des associations responsables de leur développement et de l’offre. Cet engagement sur le long terme dans une activité ou auprès d’un organisme est aussi identifié comme un loisir sérieux.
  • Le loisir a des fonctions de divertissement, de détente et de développement personnel et collectif. C’est lorsqu’il est vécu dans sa dimension développement ou sérieuse qu’il offre son plein potentiel pour renforcer le sentiment d’appartenance et l’affirmation identitaire et ainsi favoriser l’intégration sociale.
Réf. : Julie Fortier et Denis Auger LABORATOIRE EN LOISIR ET VIE COMMUNAUTAIRE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES 1er MAI 2006

 

Selon le Grand dictionnaire terminologique de la langue française, le loisir se définit comme une activité individuelle ou collective de nature variée (culturelle, sportive, touristique, de plein air, etc.) à laquelle une personne se consacre volontairement pendant son temps libre. Dans le milieu de la recherche universitaire, on le définit comme l’ensemble des comportements choisis et à valeur hédoniste auquel une personne, à titre individuel ou en groupe affinitaire, peut s’intéresser ou s’adonner dans son temps libre, avec les ressources dont elle dispose, en rapport avec les gratifications qu’elle en attend.

La notion de loisir est par ailleurs souvent associée à des épithètes ou expressions qui en précisent le contexte, le contenu ou les finalités. Des expressions telles que loisir culturel, scientifique, municipal, sportif, socioéducatif, thérapeutique, touristique, commercial, de masse, individuel, créatif, nautique, communautaire, de plein air sont alors utilisées.

 

Le loisir culturel se préoccupe des pratiques amateurs, d’une culture active et il a un rôle majeur en matière d’accès à l’expression culturelle et de démocratisation de la culture. Le loisir de plein air se soucie plus particulièrement de l’accessibilité au milieu naturel pour la pratique libre et sécuritaire des activités en maximisant la qualité de l’expérience et le respect des milieux naturels. Le loisir scientifique agit en matière de médiation scientifique et au développement des connaissances qu’elles rendent plus accessible. Dans la sphère du tourisme social, l’accessibilité aux vacances et aux séjours touristiques, notamment pour certains groupes sociaux, constitue un enjeu majeur. En loisir socio-éducatif, les conditions d’accueil et l’accessibilité aux loisirs, en fonction des besoins des divers groupes de citoyens et dans une perspective de prise en charge et de développement social sont déterminantes.

 

Plusieurs activités de loisir intègrent des notions d’activités physiques, de performance, de régie et de normalisation, l’organisation d’événements, de manifestations et de compétition, bien que cette dernière dimension soit plus connue en matière de loisir sportif. Les organismes de loisir, qui sont responsables de préserver la qualité et l’intégrité des pratiques disciplinaires, offrent généralement aux adeptes un continuum pouvant mener de l’initiation à l’excellence.

 

Il arrive fréquemment que l’on s’interroge sur le lien existant entre la culture, le tourisme, le sport et quelques autres domaines. Ces milieux ne s’identifient pas d'emblée au loisir. Pourtant, c’est bien cet espace temporel, le temps libre, qui permet d’exercer les pratiques, d’assister aux représentations et événements, de visiter les lieux et qui contribue à l’essor des industries concernées. Les loisirs sont également d’importants contributeurs à la vitalité même de ces industries en préparant la relève ou en formant les clientèles.

 

Reflet des tendances de la société moderne, les significations du loisir évoluent constamment. Elles se traduisent non seulement à travers les notions que sont le temps libre, les activités et la liberté de choix, mais également selon l’état d’esprit, la culture, les espaces, les besoins sociaux et personnels, l’éducation, la santé et autres. Une chose demeure toutefois : dans les sondages d’opinion, le loisir apparaissait toujours au second rang en importance dans la vie des personnes, après la famille, mais devant le travail, l’argent et les avoirs.

 

Par ailleurs, au plan social, le loisir est un droit universel reconnu par la Déclaration des droits de l’homme (1948) et il est une responsabilité publique et une valeur sociétale importante. C’est ce qui explique l’ampleur des investissements publics annuels dans ce domaine, et son exceptionnelle prise en charge citoyenne, illustrée par le milieu associatif et ses milliers d’organismes. Rappelons que l’association est la principale institution de l’engagement bénévole en loisir et dont la valeur économique est estimée à 1 milliard de dollars par année.

 

En conclusion, pour le Conseil québécois du loisir (CQL), le loisir se situe au carrefour de trois dimensions que sont le temps libre, la liberté de choix et les activités. Il exerce un rôle essentiel dans le développement des communautés territoriales ou sociales. Il est une composante déterminante de la qualité de vie et la santé des personnes, contribue au développement du capital social et constitue un lieu d'expression et d’apprentissage de la vie démocratique, comme l’indique clairement la Déclaration de Québec (2008) dont le Conseil est signataire.

 

Un droit reconnu

Le loisir est un droit universellement reconnu depuis 1948 dans la Déclaration des droits de l'homme adoptée par l'Organisation des Nations unies à l'effet que « Toute personne a droit au repos et aux loisirs ». Cette notion de droit au loisir correspond à des valeurs partagées et reconnues comme indispensables au mieux-être individuel et collectif par l'UNESCO.

 

Une charte internationale

Le Conseil québécois du loisir, à l'instar de la Charte de World Leisure (en anglais), croit que toutes sociétés et cultures reconnaissent de façon accrue le droit des individus d'avoir des périodes de temps pendant lesquelles ils ou elles peuvent librement choisir leurs activités et expériences, spécialement celles conduisant au développement personnel, à l'amélioration de la qualité de vie et à la concrétisation des valeurs communautaires. La liberté des personnes et de choix sont les éléments centraux du loisir : elles doivent être librement exercées par tous.

 

Articles de la Charte :

  1. Toute personne a un droit humain élémentaire à des activités de loisir qui sont en harmonie avec les normes et les valeurs sociales de sa société. Tous les gouvernements sont obligés de reconnaître et de protéger ce droit de leurs citoyens.

  2. Les investissements en loisir sont aussi importants que ceux pour l'éducation et la santé. Les gouvernements doivent fournir à leurs citoyens une variété d'opportunités récréatives accessibles et de grandes qualités.

  3. L'individu est la plus importante ressource en loisir et en récréation. En conséquence, les gouvernements doivent fournir les moyens pour acquérir les habilités et les compréhensions nécessaires pour maximiser leurs expériences de loisir.

  4. Les individus peuvent utiliser les opportunités offertes par le loisir pour le développement personnel, pour le développement de relations sociales, pour accroître leur intégration sociale, développer leurs communautés et leurs identités culturelles aussi bien que pour développer la compréhension et la coopération internationale.

  5. Les gouvernements doivent s'assurer pour l'avenir de la disponibilité d'expériences de loisir enrichissantes en maintenant la qualité de l'environnement physique, social et culturel.

  6. Les personnes effectuant la promotion du loisir doivent être entraînées à aider les individus dans l'acquisition d'habiletés, dans la découverte et le développement de leurs talents et dans l'élargissement de leur connaissance des opportunités récréatives.

  7. Les citoyens doivent avoir accès à toutes les formes d'information sur le loisir, les utiliser pour rehausser leur compréhension et leur influence sur les politiques locales et nationales.

  8. Les institutions éducatives doivent consacrer tous les efforts à enseigner la nature et l'importance du loisir et comment intégrer cette connaissance dans leur style de vie personnelle.

Pour le CQL, le droit au loisir est une valeur fondamentale et il est primordial de s'assurer que tous y aient accès.

 

Qu'est-ce que l'accessibilité au loisir?

L’accessibilité au loisir suppose, entre autres : la possibilité d’accéder à une activité, à un lieu de pratique, à un équipement; la capacité de comprendre et de pratiquer; la qualité de la mise en relation et de l’échange. L’accessibilité renvoie aussi à l’égalité des chances, à la notion du droit défini comme la faculté d’accomplir ou non quelque chose ou de l’exiger d’autrui, en vertu de règles reconnues. 

Consultez la section Publications pour mieux comprendre tous les enjeux liés à l'accessibilité universelle et pour y trouver des outils d'analyse et d'autodiagnostic pour les organisations de loisir.

Depuis l’adoption de la première politique du loisir au Québec en 1979, la personne est au coeur des préoccupations des décideurs et des gestionnaires de service du loisir public. Cette préoccupation nous force à nous questionner sur la valeur réelle de l’accessibilité pour tous les membres de nos communautés. Rendre accessible le loisir suppose donc, entre autres :

  • la possibilité d'accéder à une activité, à un lieu de pratique, à un équipement;
  • la capacité de comprendre et de pratiquer;
  • la qualité de la mise en relation et de l'échange.

L'accessibilité renvoie aussi à l'égalité des chances, à la notion du droit défini comme la faculté d'accomplir ou non quelque chose ou de l'exiger d'autrui, en vertu de règles reconnues. Elle se mesure par le maillon le plus faible; elle est qualifiée d'universelle lorsqu'il est possible pour n'importe quelle personne d'accéder, de pratiquer, d'échanger de façon équivalente mais, dans les faits, elle exige souvent des mesures spécifiques pour répondre aux besoins et aux attentes d'une partie de la population. L’accessibilité est sans doute la valeur qui caractérise le plus le loisir public dans une société démocratique. Au Québec, la mission d’accessibilité au loisir public est inscrite dans la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale adoptée par l’Assemblée nationale le 13 décembre 2002. Cette dernière stipule clairement à l’article 8, aux points 4 et 6, que les actions liées à la prévention de la pauvreté et à l’exclusion sociale doivent « favoriser, pour les personnes en situation de pauvreté, l'accès à la culture, aux loisirs et aux sports » en plus de « soutenir les actions bénévoles et communautaires qui contribuent à l’inclusion sociale des personnes en situation de pauvreté. » 1

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Assemblée nationale du Québec (2002) Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, article 8, p.8.

Les organisations membres du Conseil québécois du loisir oeuvrent principalement dans cinq grands champs d'intervention :

  • Loisir culturel
  • Loisir de plein air
  • Loisir scientifique
  • Loisir socio-éducatif
  • Loisir touristique

Loisir culturel

Le loisir culturel est un ensemble d’activités qui contribuent au développement personnel et collectif et relèvent essentiellement des domaines des arts, des lettres et du patrimoine. Les activités qui se classent dans le champ du loisir culturel s’avèrent celles que des individus pratiquent à titre d’amateurs ou celles auxquelles ils assistent à titre de spectateurs pendant leur temps libre. Les loisirs culturels s’inscrivent dans les fonctions culturelles reconnues que sont la conservation, la création, la diffusion, la formation, l’innovation technologique, la production et la promotion. À titre d’exemples : citons le théâtre, le chant choral, la musique d'ensemble, l’histoire, le loisir littéraire, le cinéma, les arts chorégraphiques, l'improvisation et autres.

 

Loisir de plein air

Il s’agit d’un ensemble d’activités de loisir non compétitives et non motorisées, se déroulant durant le temps libre, qui permet à une personne d’entrer en contact avec les éléments du milieu naturel, sans rien y prélever et dans le respect de ces derniers, à des fins de contemplation, d’évasion, d’observation, d’exploration ou d’aventure.

Les fédérations de loisir, outre le soutien et la promotion des activités de loisir, aident au développement et à la préservation des milieux naturels tout en s’assurant d’une pratique accessible et sécuritaire des activités de loisir. On pense aussi aux réalisations qui contribuent à rendre accessible et sécuritaire la pratique d'activités de plein air (réglementations, pistes cyclables, sentiers de randonnée pédestre, etc.) et à accroître la démocratisation du territoire pour des fins récréotouristiques.

 

Loisir scientifique

Le loisir scientifique et technique est un lieu d’expression de la culture scientifique et technique d’une société ; c’est l’ensemble des activités auxquelles une personne s’adonne librement, qui témoignent de son désir de découvrir l’univers, de sa volonté de le comprendre et de s’y inscrire harmonieusement. 

 

Loisir socio-éducatif

Le loisir socio-éducatif aborde les activités vécues dans le temps libre et promues par les individus et les collectivités dans un état d’esprit orienté vers le développement global de la personne et vers son implication au sein de la communauté. Elles visent la prise en charge des activités par les personnes elles-mêmes. Elles comportent aussi une dimension sociale parce que le loisir est une occasion de rencontres et d’échanges. Il favorise donc au plus haut point l’éclosion des solidarités et du sentiment d’appartenance et participe ainsi activement à l’insertion sociale de ceux qui s’y adonnent. Une dimension éducative parce que le loisir est l’occasion d’apprentissage. Il fournit des occasions multiples de développement des capacités intellectuelles de l’individu et s’inscrit dans un cadre d’éducation permanente.

Dans le secteur socio-éducatif, les dimensions éducatives et sociales sont inscrites comme objectifs pour les organismes qui y oeuvrent sans toutefois en être une exclusivité. Ce qui est considéré comme important, c’est moins l’activité de loisir elle-même que le cadre dans lequel s’inscrit l’activité.
 

Loisir touristique

Le loisir touristique recouvre l'ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel, pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins d'agrément; les diverses activités, dans leur ensemble, devraient rejoindre tous les groupes de la population et favoriser l'épanouissement des personnes, la découverte des lieux visités et la rencontre entre les visiteurs et les communautés d'accueil. Sans être absolument synonyme du tourisme social – expression reconnue sur le plan international, qui met l'accent sur les programmes, les installations et les mesures sociales contribuant à l'accessibilité du tourisme pour tous et à la qualité de la relation entre les visiteurs et les communautés d’accueil - le loisir touristique poursuit des objectifs similaires, en insistant cependant sur la pratique même des touristes et des excursionnistes.

 

Les organisations membres du Conseil québécois du loisir sont d’abord au service de leurs membres dont elles assurent le regroupement et la représentation. Elles font la promotion de leurs champs d’activités auprès de la population à l’échelle du Québec voire même hors Québec.

Elles ont la responsabilité de l’organisation et du développement de leur discipline ou de leur mouvement. De plus, pour certaines d’entre elles, elles assurent la régie et la normalisation de leur pratique dans un cadre sécuritaire ou encore dû à leur expertise, elles sont responsables de préserver la qualité et l’intégrité des pratiques disciplinaires.

Bénévolat et vie associative

Bien qu’il soit plus fréquent de référer à la notion de communautés au sens territorial du terme, il existe au Québec, comme ailleurs dans le monde, de très nombreuses et importantes communautés associatives basées sur le partage de la passion pour une discipline ou de l’intérêt pour le maintien d’un lieu de socialisation, de rencontres et d’échanges en loisir. Au Québec, des centaines de milliers de citoyens et citoyennes s’affilient volontairement à ces organismes dont les ramifications s’étendent parfois depuis le palier local jusqu’à l’international créant de véritables communautés planétaires.
 

L'association : un cadre choisi

Le droit d'association est une liberté fondamentale dont l’expression est particulièrement vivace dans le monde du loisir. Elle est le cadre choisi par des milliers de citoyens et citoyennes pour réaliser leur engagement social en loisir, leur souhait de vivre une expérience collective enrichissante et plaisante; ils y trouvent également une réponse à leur désir d’assurer une continuité à leur action.

Selon les récentes données recueillies par le Laboratoire en loisir et vie communautaire de l’Université du Québec à Trois-Rivières, 53.1 % des bénévoles actifs en loisir sont engagés dans plus d'un organisme.

Le réseau fédéré du loisir, celui du Conseil québécois du loisir, compte à lui seul des milliers d’associations de niveaux local, régional et national. Les intervenants en loisir conviennent que : « les associations et fédérations de loisir reflètent la volonté de prise en charge de l’organisation du loisir par les citoyens. Elles sont le lieu de la représentation des intérêts de leurs membres et d’offre d’activités et de services spécifiques tels la formation, l’information, la promotion et pour certaines disciplines, la régie et l’organisation de manifestations.

Elles ont la responsabilité de l’organisation et du développement de leur discipline ou de leur mouvement. De plus, pour certaines d’entre elles, elles assurent la régie et la normalisation de leur pratique dans un cadre sécuritaire ou encore dû à leur expertise, elles sont responsables de préserver la qualité et l’intégrité des pratiques disciplinaires.

Enfin, elles développent des programmes de formation des ressources humaines dans leur champ d’activités.

L’organisme de loisir ou le regroupement d’organismes de loisir reconnu d'action communautaire autonome est issu de la société civile, c'est-à-dire à l'initiative des citoyens ou des communautés avec leur participation et leur engagement dans l’identification des besoins et la recherche de solutions. Il est le reflet d’une prise en charge par les citoyens et citoyennes de leur développement. Il a un fonctionnement démocratique et est autonome dans la conduite de sa mission. C’est en se reconnaissant à travers ces principes et ces pratiques que les organismes et regroupements en loisir sont partie prenante de ce mouvement de participation et de transformation sociale basé sur le bénévolat, le militantisme et des approches collectives, aux pratiques citoyennes, génératrices de liens sociaux et de cohésion sociale.

C’est dans le cadre des démarches réalisées à l’origine de la création du Secrétariat à l’action communautaire autonome et du Comité aviseur de l’action communautaire autonome que le CQL s’est associé d’une façon formelle aux demandes portées par un ensemble de secteurs visant leur reconnaissance. Ce rapprochement, basé sur la convergence au niveau des valeurs mais également de notre vision de l’intervention gouvernementale en regard de la prise en charge citoyenne, s’est concrétisé au fil des ans.

Le CQL est membre du Réseau québécois de l'action communautaire autonome, interlocuteur privilégié du gouvernement pour toutes les questions ayant trait à l’action communautaire autonome.

Se réclamant de plein droit de l’économie sociale au moment du Sommet sur l’économie et l’emploi de 1996, plusieurs organismes et regroupements du milieu associatif du loisir se reconnaissent autour des principes et règles de fonctionnement qui identifient l’économie sociale :

  • ils sont des organismes à but non lucratif (OBNL) porteurs d’objectifs sociaux;
  • produisent des biens et services avec pour finalité de servir leurs membres ou la collectivité plutôt que de viser le profit et le rendement financier;
  • favorisent la participation et la prise en charge de responsabilités individuelles et collectives;
  • intègrent à leurs statuts et façons de faire un processus de décision démocratique impliquant les usagers;
  • et présentent une autonomie de gestion par rapport à l'État.

Le CQL est actif dans le domaine de l’économie sociale en collaborant avec les divers intervenants. Ces alliances créent de nouveaux lieux d’échanges pour partager des problématiques et des opportunités communes. Elles sont à l’origine d’investissement public, de soutien à la création d’emplois, de la réalisation d’études, de recherches et d’activités de formation.

Le CQL a récemment salué le lancement du plan d’action gouvernemental en économie sociale 2020-2025, La force du collectif, qui met en lumière l’importante contribution de l’économie sociale. Il donne des orientations à la fois claires, suffisamment souples pour consolider et soutenir le développement collectif en réponse aux besoins en plus de stimuler l’activité économique ainsi que la création d’emploi.

Plan d'action gouvernemental en économie sociale 2020-2025

Dans le contexte d’une plus grande reconnaissance de l’action communautaire autonome et de l’économie sociale, l’identification des organismes et des regroupements du milieu associatif du loisir à ces deux philosophies et modes d’intervention est tout à fait compatible. D’une part, ces organismes ont été créés à l’initiative des citoyens en réponse à des besoins de la collectivité, leur engagement à promouvoir la cause qui les anime, demeure la finalité de leurs actions. C’est en reconnaissant cette prise en charge du milieu pour réaliser une mission dont la finalité contribue à l’amélioration de la qualité de la collectivité que le gouvernement accorde depuis près de trente ans aux organismes nationaux, l’accès à un programme de reconnaissance et de financement. Bien qu’au fil des ans, ce soutien ne représente maintenant qu’une modeste part du budget des organismes, il contribue néanmoins à consolider une base permettant la poursuite d’activités liées à la réalisation de la mission.

D’autre part, pour assurer le maintien et le rayonnement de leurs actions, ces mêmes organismes de loisir ont investi le champ de l’économie sociale en développant dans une perspective marchande des produits, activités et services pour leurs membres et pour l’ensemble de la population. Bien avant que l’on identifie l’entrepreunariat collectif et l’économie sociale, un bon nombre d’organismes en loisir intervenaient déjà au carrefour des problématiques sociales et des activités marchandes. C’est ainsi qu’en 1984 le milieu publiait un document intitulé Le loisir, c’est rentable - Carnet de bord de l’économie sociale destiné à toute organisation sans but lucratif active dans le domaine du loisir.

La reconnaissance étatique et sociale de l’action communautaire autonome et de l’économie sociale concomitantes au sein des organismes de loisir a permis le développement de conditions et d’outils adaptés qui ont d’ores et déjà généré d’importantes retombées pour le milieu. C’est en s’appuyant notamment sur ses expériences positives que le Conseil entend maintenir et développer ces alliances.

Voici quelques ouvrages importants traitant du loisir. Le Conseil met ces ouvrages à la disposition du public pour consultation à ses bureaux.

  • Association québécoise du loisir municipal et Laboratoire en loisir et vie communautaire. Le loisir public au Québec, une vision moderne, Presses de l'Université du Québec, 2001, 111 pages.
  • BELLEFLEUR, Michel. L'évolution du loisir au Québec, Presses de l'Université du Québec, 1997, 412 pages.
  • BELLEFLEUR, Michel. Le loisir contemporain, Presses de l'Université du Québec, 2002, 192 pages.
  • BELLEFLEUR, M. ET LEVASSEUR, R. Loisir Québec, Desport-Bellarmin, 1979, 109 pages.
  • Collectif d'animation et d'analyse en loisir (CANAL). Loisir et pouvoir populaire au Québec, Les Cahiers Desport, 1980, 255 pages.
  • DUMAZEDIER, Joffre. Vers une civilisation du loisir?, Édition Points, 1962, 308 pages.
  • GAGNON, Pierre. Le loisir et la municipalité, Presses de l'Université du Québec, 1996, 420 pages.
  • GAGNON, Pierre et BLACKBURN, Elaine. Le loisir, un défi de société? Une réponse aux défis collectifs, Presses de l'Université du Québec, 1995, 347 pages.
  • GUAY, D., YERLÈS, M., VOLANT, É., DESROSIERS, G. et MARCOTTE, G. Le sport, jeu et enjeux?, Desport-Bellarmin, 1976, 95 pages.
  • JOLIN, L., BRODEUR, P., CÔTÉ, D., LÉVESQUE, P-É., BELLEFLEUR, M. et BOUCHARD, G. Des mythes sportifs, Desport-Bellarmin, 1978, 111 pages.
  • JOLIN, Louis et LEBEL, Georges. L'association : du contrôle à la liberté?, Éditions Wilson et Lafleur Martel Ltée, 2001, 168 pages.
  • La fédération du sport scolaire du Québec. Le défi éducatif du sport à l'école, Desport-Bellarmin, 1980, 173 pages.
  • LANQUAR, Robert et RAYNOUARD, Yves. Le tourisme social et associatif, Presses universitaires de France, 1978, 127 pages.
  • L'Association québécoise des travailleurs en loisir. La municipalité maître d'oeuvre en loisir, Desport-Bellarmin, 1980, 126 pages.
  • MEISTER, Albert. Vers une sociologie des associations, Les éditions ouvrières, 1972, 213 pages.
  • ORCLICK , Terry et BOTTERILL, cal. Votre enfant peut jouer gagnant, Desport-Bellarmin, 1980, 158 pages.
  • ORIGET DU CLUZEAU, Claude. Le tourisme culturel, Presses universitaires de France, 1998, 126 pages.
  • PRONOVOST, Gilles. Temps, culture et société, Presses de l'Université du Québec, 1983, 327 pages.
  • SUE, Roger. Le loisir, Presses universitaires de France, 1980, 127 pages.
  • TREMBLAY, Jean-Paul. Vienne le temps du loisir, Éditions Pauline, 1976, 129 pages.

    Collections :
  • Loisir et société, Presse de l'Université du Québec. 2 numéros par année depuis 1978.
  • World Leisure Journal, World Leisure Association. 4 numéros par année.

    Ouvrages anglophones :
  • COL. Leisure in globalized society, Serviço social do comércio - Sao Paulo (SESC), 2000, 624 pages.
    (This bilingual publication includes the conferences and discussion panels of the 5th World Congress on leisure, the 2nd Latin Americain Congress on leisure and the 10th Brazilian Congress on recreation and leisure which took place in the city of Sao Paulo, Brazil in October 1998.)
  • CUENCA CABEZA, Manuel. Leisure and human development, 6th world leisure congress proposals, University of Deusto, 2000, 230 pages.
  • LOBO, Francis. Leisure family and lifestyle, Rawat publications, 2002, 208 pages.
  • STEBBINS, Robert A. The organization basis of leisure participation, Venture publishing, 2002, 136 pages